Lettre IX - Lettre d'un vieux port...
J'ai écoute, un jour de tempête,
Le chant des sirènes, emporte par le vent.
Seul, la pluie tombe sur ma tête,
J'entends le bruit des vagues qui meurent.
Ces silhouettes qui se dessinent,
Ombres fantomatiques sur l'horizon perdu,
Partant vers des cieux qui brillent
Sous le souffle enragé de quelque dieu fou.
Une chanson barbare qui pleure
L'amour, laissé un soir, dans un port oublié,
Ce cœur ensanglanté, qui meure
Doucement, noyé dans les larmes d'une vie.
Toutes les voiles sous les vents
L'étrave saute dans les vagues déchaînées.
Elle passe à travers les brisants
Me charrie au large, loin des âmes peinées.
Un violon pleure dans un coin,
Accompagne un trop vieil accordéon dégarni,
Dans ce bar malfamé, témoins
De toutes ces nuits passées à rêver de l'infini.